L'univers de Chloé


	"Reconditionner et numéroter des boîtes beiges, ça n’était décidément pas le job de ses rêves. Mais il fallait bien payer son loyer."
		"Ils longèrent l’allée de platanes en discutant de tout et de rien. L’hippodrome gorgé d’herbe mouillée accueillait quelques joggers qui ne se laissaient pas décourager par le risque d’une nouvelle averse."
	"C’était un petit appartement mansardé dans la rue Froide, l’une des plus anciennes rues de Caen qui avait échappé aux bombardements de 1944."	"Lentement, elle se redressa pour tirer le rideau, ouvrir le volet et découvrir un ciel gris et pailleté d’une pluie fine. Elle entrouvrit la fenêtre qu’elle claqua aussitôt afin de se protéger de la fraîcheur de l’air."
"Cinq minutes plus tard, entre le tintement des voiles et les cris des mouettes, face au vent marin qui lui fouettait le visage, Chloé essayait de faire entendre ses plates excuses. Heureusement que Charles habitait face au port, à quelques dizaines de mètres du coffee shop. Cela faisait un quart d’heure qu’il l’attendait devant l’entrée de son immeuble."	"Après avoir fait une dizaine de mètres, elle se retourna pour contempler le grand parallélépipède blanc, gardé par ses drapeaux qui claquaient dans le vent. Elle lut l’inscription taillée en lettres monumentales sur la façade. La douleur m’a brisée. La fraternité m’a relevée. De ma blessure a jailli un fleuve de liberté."

L'Orpheline des châteaux